Hpa An, la campagne Birmane

Du 8 au 10 mars 2020

Après Yangon, nous avons décidé de nous rendre directement à Hpa An, c’est donc notre dernière étape birmane. Nous avons fait l’impasse sur le rocher d’or qui ne nous semblait pas être la meilleure escale de ce voyage. En effet, y aller coûte cher, on voit un rocher doré et les femmes n’ont pas le droit de l’approcher donc bon, on zappe.

Transport : On savait que durant les quelques jours où nous étions à Hpa An, nous allions loué un scooter et cela nous semble la meilleure manière de visiter les alentours. Il existe quelques tours guidés, comme ceux proposés par notre hôtel, mais ils louaient des deux roues à petit prix (5/6 $ la journée) alors on a choisi l’autonomie.
On a loué sur deux jours, pour pouvoir faire deux boucles et on a enchaîné les kilomètres et encore, nous n’avons pas exploré toute la région…

Cette région est marquée par un relief particulier, on a l’impression que des collines ont été posées sur la vallée, au milieu des rizières. A l’intérieur des rochers, des grottes sculptées par des rivières souterraines depuis la nuit des temps servent de lieux de cultes bouddhistes et la région de Hpa An en regorge !

Le monastère Kyauk Kalat

Un monastère plutôt original. La pagode principale se trouve sur un rocher qui semble un peu bancal, la base est plus fine que la partie haute. Nous avons tenté de monter jusqu’en haut : au « premier étage », un homme nous a mis un bracelet de fils oranges autour du poignet. Ce bracelet peut avoir plusieurs significations comme la protection ou le remerciement pour une bonne action (fréquenter le lieu de culte). Cela évoque aussi un signe de tolérance envers les non-bouddhistes qui ont aussi droit à ce bracelet.
Arrivés au « deuxième étage », nous nous sommes arrêtés par pudeur car c’est un lieu de culte et les personnes présentes étant en train de prier, nous ne nous sommes pas avancés.

Tout autour du monastère a été construit un lac artificiel avec une vue sur le mont Zwegabin qui se dresse juste derrière. Un endroit idéal pour commencer la visite de la vallée autour de Hpa An.

Yathae Pyan Cave

Notre première cave !!! Cette grotte est également appelée la grotte de l’ermite, à cause d’un sage qui y vécu reclus durant plusieurs années. Ici, la cavité est profonde et traverse la montagne.

A l’intérieur des stupas, des gravures sur les parois, des statues de Bouddha et un Bouddha couché. C’est un très bel endroit, plein de charme où les touristes se font rares. Quand on s’enfonce dans la grotte, vers la droite, on peut monter à un escalier qui mène de l’autre côté de la colline. On arrive sur un belvédère offrant une magnifique vue sur les rizières.

Bat Cave – la cave aux chauves souris

On attendait cet événement avec impatience, on s’y est donc rendu dès le premier soir. On était tellement impatient qu’on est arrivé un peu (trop) tôt, on a attendu une heure que ce soit l’heure de leur sortie : celle des chauves souris (environ 18h, soit la tombée de la nuit). En effet, elles sont des millions à vivre dans cette grotte et sortent chaque coucher de soleil pour partir à la recherche d’insectes ou petits animaux à manger durant la nuit avant de revenir au petit jour.

Il s’agit vraiment d’un spectacle d’une quinzaine de minutes durant lesquelles elles sortent par vagues au début puis en flot continu jusqu’à ce qu’elles se soient toutes envolées. C’est assez magique et impressionnant.

Le seul point négatif, c’est que trois personnes tapaient sur des bidons vides pour les faire réagir. Ces animaux s’orientent par ultra-sons et ce bruit les faisait dévier de leur trajectoire.

Kaw Ka Taung Cave

Nouvelle journée, nouvelle cave. C’est un peu le Disneyland du bouddha avec une profusion de couleur et quelques lumières criardes.

Fun fact

A la fin de notre visite, un homme s’est approché de nous et nous a demandé s’il pouvait nous prendre en photo. Pas avec lui mais nous deux avec le Bouddha en fond. C’est assez rigolo comme situation, cela nous était aussi arrivé à Bagan où nous avions posé avec une petite fille, pour le plus grand bonheur de sa mère mais également à Yangon où Johann s’est fait prendre en photo seul aussi.

En face de cette cave, on pensait trouver une piscine naturelle, sauf qu’en saison sèche, et bien pas d’eau et juste de la vase… Pas très attrayant, mais on ne doute pas qu’avec le bassin rempli, les birmans doivent se rafraîchir avec cette chaleur !

Un jardin sur la route

Un peu par hasard, sur la route, on est passés devant un jardin rempli de Bouddha donc on s’est arrêtés quelques minutes. L’endroit est magnifique, perdu dans la forêt, à coté d’un monastère. Il y a une ambiance un peu particulière, comme dans un cimetière, mais nous ne savons pas ce que représentent tous ces Bouddhas.

White Pagoda et Yae Ta Khon piscine

Encore par hasard, on adore se perdre et avec le scooter c’est tellement facile, qu’on s’amuse à prendre des petites routes pour aller voir des monuments un peu au pif, repérés sur notre carte Maps.me, trop facile.

On arrive alors devant un point d’eau qui sert de piscine au gens du coin, mais surtout aux enfants qui se baignent tous habillés. On remarque encore une différence entre les filles et les garçons qui eux peuvent se baigner en sous vêtements et aller dans le premier bassin. Les filles/femmes doivent se contenter seulement du second.

On mange un bout dans la maison qui est à côté puis on s’aventure vers les Whites pagodas qui sont des minis stupas en enfilades, devant un monastère construit sur la falaise. C’est vraiment mignon et on se promène au milieu des chèvres. Johann a tenté une approche, mais cette dernière n’a pas trop apprécié.. Elle est partie en courant !

Lumbini garden

Ici, on peut dire que c’est LA déception autour de Hpa An. Déjà, on est frappé par la saleté des lieux : des ordures traînent partout le long de la route et autour des Bouddhas. Installé au pied du mont Zwe Ga Bin, le Lumbini Garden étend ses 1100 bouddhas comme pour marquer l’importance du plus haut massif de la région.

L’entrée est payante : 4000 kyats mais parce qu’elle permet l’accès au monastère construit en haut du mont Zwe Ka Bim. Une rando assez longue : 2,5km d’escaliers montants pour plus de 600m de dénivelé positif, avec 38°C… EUHHHHH, ça sera pour une autre fois. Petit bonus : la tête de Johann quand il repère le monastère depuis le bas de la colline… Il est dépité par avance !

Le marché

Comme dans toutes les villes de Birmanie, le marché tient une place importante. Nous avons été à celui de « nuit », situé sur les berges du fleuve, au centre ville.
La diversité et la variété des produits est un bonheur pour les yeux. C’est pas la même chose pour les odeurs, surtout quand on passe près des stands de poissons /viandes crues… Le must : le fruit de la mort appelé aussi Durian, c’est le fruit jaune que l’homme est en train de coupé. On peut dire que l’odeur se rapproche plus du vomi ou d’un rat mort, au choix. Mais apparemment ils en raffolent, on a pas osé y goûter.

Un dernier coucher de soleil Birman

Dernière vraie soirée birmane à profiter d’un coucher de soleil. Demain, on reprend le bus pour Yangon pour s’envoler vers le Cambodge.


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